
Le Traumatisme :
A la différence de l'angoisse, le traumatisme possède un événement déclencheur clairement identifié grâce auquel les symptômes peuvent être aisément dissipées...
Que faire dans un premier temps après
un traumatisme ?
Que faire pour un
proche qui a vécu
un traumatisme ?
Traumatisme : Les symptômes
Les symptômes débutent habituellement dans les trois premières semaines suivant le traumatisme.... bien qu'il puisse exister un délai de plusieurs mois voire même de plusieurs années avant que les symptômes n'apparaissent !!
Pour certains individus, le seul fait d'être témoin d'un événement tragique ou violent suffit pour qu'il développe un ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique). Cet état de stress peut survenir à tout âge y compris durant l'enfance.
Les symptômes se manifestent de façons différentes selon les personnes et peuvent se traduire par un ou plusieurs signes physiques, comportementaux ou émotionnels :
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Symptômes physiques tels que tremblements, vertiges, sueurs froides, douleurs musculaires, fatigue...
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Etat d'hyper-vigilance qui se traduit par des troubles du sommeil, de l'agitation, de l'irritabilité, des difficultés de concentration et d'attention, une tendance à s'effrayer facilement, une impression constante de danger et des accès de colère.... Chez les enfants, un comportement désorganisé ou agité peut être perçu.
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Souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement qui surviennent sous la forme de pensées, de rêves ou de flash backs (impression de revivre le traumatisme). Ou à l'inverse, une incapacité à se rappeler d'un aspect important du traumatisme est possible.
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Conduites d'évitement qui se traduisent par des efforts pour ne plus penser à l'événement, une tendance à éviter les situations, lieux ou personnes éveillant le souvenir du choc subi. Les comportements d'évitement sont particulièrement utiles lorsque la personne se sent déstabilisée ou ne réussit pas à se calmer.
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Vécu d'impuissance qui génère des sentiments de culpabilité, de dévalorisation, de honte...
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Vécu de perte impliquant un sentiment de tristesse, une morosité et une tendance à s'isoler, à ne plus participer aux activités sociales.
Ces réactions sont humaines !
Elles sont à la mesure de la situation vécue.
Dans un premier temps, après avoir vécu un gros choc ou une grosse peur, il est important d'être tolérant avec vous-même. Accueillez pleinement les réactions de votre corps. Vos réactions sont humaines et normales !! Ces manifestations sont le signe que votre corps et votre esprit réagissent. Le processus de guérison qui prend place naturellement en sera grandement favorisé.
Ne cherchez pas à banaliser ni à tourner la page sans revenir sur ce que vous avez vécu. Votre ouverture d'esprit et votre honnêteté vis-à-vis de vos émotions sont une aide précieuse. Prenez soin de vous et ménagez-vous des moments de détente (massages, bains chauds, relaxation...) de distractions ou d'activités physiques.
Ne restez pas seul et osez en parler à des personnes de confiance. C'est le meilleur moyen de faire face à la situation, même si vous avez l'impression que nul ne peut vous comprendre ! En partageant, vous allégerez peu à peu la charge émotionnelle et la détresse qui accompagnent ce genre d'événements.
Acceptez ces manifestations de stress sans les juger et donnez-vous du temps. Soyez attentif à ces réactions et observez leurs évolutions.
Vos réactions devraient diminuer progressivement durant les premières semaines après l'incident.
Si ces réactions persistent, s'intensifient et finissent par gêner votre quotidien, alors, un conseil, n'attendez pas pour vous prendre en main. Allez consulter !
Une à deux séances peuvent suffirent selon le type de traumatisme car l'avantage du traumatisme, c'est que l'événement déclencheur est clairement identifié . De ce fait, l'origine du problème peut être facilement abordée et dissipée.
Dans les yeux de votre proche, ce qu'il a vécu est unique ! Alors sachez l'écouter, même si vous ne pouvez le comprendre réellement. Evitez de banaliser et de faire des comparaisons avec d'autres situations analogues.
S'il est inquiet de ses propres réactions, aidez-le à les accepter en lui rappelant qu'après un tel événement, ces manifestations sont normales. Et ne lui portez pas de jugement...
Le traumatisme est un bouleversement intérieur qui peut demander un certain temps pour être assimilé. Ayez confiance en ses ressources et respecter son rythme.
Votre présence attentive, votre capacité d'écoute et votre soutien sont la meilleure manière de l'entourer.